Les nouveaux chiffres de l’apprentissage
Stimulé par l’enseignement supérieur, l’apprentissage continue de progresser dans la région. C’est ce que révèle une étude publiée mardi 24 septembre, issue d’un partenariat entre l’Insee des Pays de la Loire, la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Dreets) et le Cariforef.
Une région leader en matière d’apprentissage
La région des Pays de la Loire se caractérise historiquement par un fort ancrage de l’apprentissage dans son système de formation. Mais ces dernières années ont vu une progression fulgurante du nombre d’apprentis. En 2022, la région comptait 63 500 apprentis, soit deux fois plus qu’en 2017.
Cette croissance marquée résulte en grande partie des réformes engagées par l’État depuis 2018 : l’installation de l’aide unique dans le cadre de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, et la mise en place de l’aide exceptionnelle pour soutenir la formation des jeunes face à la crise sanitaire en 2020.
Un essor porté par le secteur tertiaire
Depuis cinq ans, c’est le secteur tertiaire qui porte la dynamique de l’apprentissage dans la région, notamment les activités scientifiques et techniques, et l’information-communication. Il recule en revanche dans des secteurs plus traditionnels comme l’industrie, la construction et l’agriculture.
Bien que les micro-entreprises et les PME restent les principaux recruteurs d’apprentis, plus nombreuses dans le tissu productif régional, les grandes agglomérations, où le secteur tertiaire est prédominant, connaissent la plus forte croissance de l’apprentissage.
Des apprentis plus diplômés et plus âgés
La voie de l’apprentissage s’étend à tous les niveaux de qualification et attire désormais des profils plus variés, notamment des diplômés de l’enseignement supérieur, plus âgés, et davantage de femmes. En 2022, 30 % des apprentis ligériens préparaient un diplôme de niveau Bac +2 ou plus, un bond significatif par rapport à 2017. À l’inverse, la part des apprentis ayant un niveau inférieur au Bac a diminué.
Cette montée en qualification s’accompagne d’une féminisation de l’apprentissage. En cinq ans, la proportion de femmes apprenties est passée de 29 % à 38 %, soutenue par l’essor de l’apprentissage dans le secteur tertiaire.
Une insertion professionnelle solide
Les apprentis des Pays de la Loire bénéficient d’une excellente insertion sur le marché du travail. Parmi les apprentis inscrits en dernière année d’un cycle de niveau CAP à BTS, 72 % sont en emploi six mois après leur sortie de formation. Ce taux d’insertion est le plus élevé des régions métropolitaines et dépasse nettement la moyenne nationale.
Les anciens apprentis restent souvent fidèles à leur métier et à leur employeur. Trois ans après la fin de leur formation, plus d’un quart d’entre eux sont toujours employés par l’entreprise dans laquelle ils ont effectué leur apprentissage.