L’emploi public en Pays de la Loire
Une récente étude de l’Insee, menée en partenariat avec la Plateforme régionale d’appui interministériel à la gestion des ressources humaines (PFRH), dresse un état des lieux de l’emploi public dans la région.
Quelques éléments de contexte pour commencer. Cette étude de l’Insee s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre par la PFRH de la Stratégie territoriale RH de l’État, axée autour de 4 enjeux prioritaires : l’attractivité de la fonction publique, la mobilité sur les bassins d’emploi, le renforcement de la professionnalisation des agents et l’accompagnement des transformations du travail.
Par ses résultats, l’étude pose un diagnostic précis de la situation de la fonction publique en Pays de la Loire, qui va permettre d’orienter les mesures en faveur de l’attractivité de l’emploi public local.
Une région plus faiblement administrée
Selon les derniers chiffres de 2021, 274 500 salariés travaillent dans l’un des 3 versants de la fonction publique en Pays de la Loire :
- la fonction publique d’État représente 38 % des effectifs, dont la moitié travaille dans l’enseignement public ou privé ;
- la fonction publique territoriale en comptabilise 37 %, dont les trois quarts exercent dans les collectivités à compétence communale ;
- la fonction publique hospitalière, 25 %.
L’emploi public est historiquement plus faible en Pays de la Loire qu’ailleurs en métropole. Il est variable selon les départements. Si la Loire-Atlantique compte un taux d’administration plus élevé en raison de son statut de chef-lieu régional, ce taux est également très développé en Mayenne par la forte présence de la fonction publique hospitalière. En revanche, il est moins important en Vendée, où l’emploi privé est très dynamique.
Un recours accru aux contractuels
Le recours aux contractuels dans l’emploi public a nettement augmenté ces dernières années. En dix ans, leur part est passée de 12,2 % à 16,9 % en Équivalent temps plein (ETP) dans la région. Cette tendance est particulièrement marquée dans la fonction publique hospitalière, où plus d’un agent sur cinq est contractuel.
Il semble que le mode de recrutement par voie de concours attire de moins en moins de candidats. À titre d’exemple, les concours de recrutement d’enseignants 2024 sont à nouveau déficitaires de plus de 3 000 postes.
Pour autant, plus de 19 000 offres ont été enregistrées en 2023 en Pays de la Loire sur le site Choisir le service public, dont une grande majorité sont ouvertes aux contractuels. Parmi les métiers les plus publiés, on retrouve les postes d’assistant de direction, de chargé de gestion administrative, de chercheur et d’enseignant dans le supérieur.
Un fort renouvellement à prévoir
Le vieillissement des agents publics constitue un enjeu majeur pour les prochaines années. En une décennie, la proportion des agents titulaires de 55 ans ou plus est passée de 25 % à 30 %.
Comme on l’a vu, ces effectifs peuvent être renouvelés par voie de concours, par recrutement de contractuels mais aussi par mobilité géographique. En termes de mobilité professionnelle, la région est très attractive, avec plus d’arrivées que de départs (4 100 contre 2 830). Ces nouveaux arrivants viennent pour la plupart d’Ile-de-France et s’installent en Loire-Atlantique.
Toutefois, ces mobilités représentent une faible part des effectifs totaux des Pays de la Loire : 1,7 % des effectifs pour les arrivées et 1,2 % pour les départs. Par ailleurs, la loi de transformation de la fonction publique votée en 2019 pour faciliter les passerelles entre versants de la fonction publique ne se traduit pas encore dans les faits. « Les mobilités entre versants restent marginales en 2021 dans la région (0,4 % des agents des Pays de la Loire)« , précise l’étude.
Pour répondre à ces besoins de recrutement, de nouveaux modes d’accès se mettent en place, notamment l’apprentissage. Un atelier métiers de la fonction publique : emploi, formation, évolution professionnelle vous invite à faire le point sur ces évolutions, le 10 octobre à Nantes.