07/07/2025

Le CPF de plus en plus mobilisé par les demandeurs d’emploi

Soutenu par les cofinancements de France Travail et du Conseil régional, le Compte personnel de formation (CPF) est de plus en plus mobilisé par les demandeurs d’emploi en Pays de la Loire pour renforcer leur employabilité ou préparer une reconversion. Qui sont ces bénéficiaires et quelles formations choisissent-ils ? 

Le 4 juillet, lors du Crefop plénier (Comité régional de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles), la Région a présenté le bilan 2024 de l’utilisation du CPF en Pays de la Loire. Un des principaux constats : la part croissante de demandeurs d’emploi parmi les bénéficiaires du dispositif. 

Des bénéficiaires majoritairement peu diplômés

En 2024, 38 % des formations financées via le CPF en Pays de la Loire ont été suivies par des personnes sans emploi, soit une hausse de 4 points en un an. Ces bénéficiaires présentent un profil majoritairement peu qualifié. 

52 %

d’hommes

59 %

entre 26 et 45 ans

67 %

avec un niveau inférieur ou égal au Bac

Depuis la loi de 2018, le recours direct au CPF permet à ces publics d’engager des formations certifiantes ou professionnalisantes sans passer par un prescripteur, à condition que les formations soient inscrites au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), au Répertoire spécifique (RS), ou qu’elles relèvent de catégories précises (permis de conduire, création d’entreprise, bilans de compétences…).

Des formations tournées vers l’insertion et les secteurs porteurs

Les cinq grands domaines de formation les plus sollicités par les demandeurs d’emploi en Pays de la Loire sont similaires à ceux des salariés : 

  • Transports, manutention, magasinage 
  • Développement des capacités d’insertion ou réinsertion sociale et professionnelle 
  • Informatique 
  • Langues vivantes 
  • Coiffure, esthétique

Des spécificités apparaissent néanmoins, avec une présence renforcée dans des secteurs comme le travail social ou les métiers du secrétariat-gestion, moins représentés chez les actifs en poste. 

Dans le détail, les formations les plus mobilisées en 2024 par les demandeurs d’emploi ligériens traduisent des enjeux concrets d’employabilité et de mobilité

  • Le permis de conduire B arrive en tête, avec plus de 17 % des dossiers validés. Ce constat rejoint la tendance nationale : une récente étude de la Dares indique que « le permis de conduire de catégorie B […] représente le plus important volume de dépenses engagées dans le dispositif. » 
  • Les bilans de compétences occupent la deuxième place (6,3%
  • Les formations à la création ou reprise d’entreprise complètent le podium (5 %).

Une dynamique de financement en hausse

Les montants engagés en 2024 confirment l’ampleur prise par le recours au CPF dans la région : 45 millions d’euros ont été mobilisés pour financer 24 168 formations CPF chez les demandeurs d’emploi, contre 34 millions d’euros en 2023. 

Le financement des dossiers est porté à 75 % par France compétences, via les droits acquis sur les comptes CPF des bénéficiaires. Le reste du financement est couvert par des abondements complémentaires, principalement les abondements de CPF du Conseil régional (20 %) et de France Travail

Pour aider les usagers à s’orienter dans leurs démarches, la plateforme téléphonique régionale “Choisir mon métier à votre écoute” joue un rôle clé : 73 % des demandes traitées concernent le CPF, dont 60 % liées aux abondements et 13 % à un financement autonome. 

Les formations suivies par les personnes sans emploi se distinguent également par leur format : elles sont en moyenne plus longues que celles des salariés (131 heures contre 58), mais leur coût horaire est nettement plus faible : 14 €/heure, contre 30 €/heure pour les actifs en poste. 

Cette mobilisation conjointe des acteurs publics, appuyée par des relais d’information, élargit l’accès à la formation des publics peu qualifiés et soutient leur insertion durable sur le marché du travail.

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