Avec des résultats significatifs sur les dispositifs de formation, de nouvelles expérimentations et une mobilisation collective renforcée, le Pacte régional d’investissement dans les compétences (Pric), signé entre l’État et la Région Pays de la Loire, confirme en 2024 son ambition d’améliorer l’accès des publics prioritaires à la formation vers les métiers en tension.
Dans la poursuite du précédent Pacte régional d'investissement dans les compétences (Pric) 2019-2022, prolongé d’une année, l’État a lancé un nouveau cycle pour la période 2024-2027. Ce nouveau protocole d’accord, signé le 28 mars par la Région Pays de la Loire, vise à augmenter l’accès à la formation des publics prioritaires (bénéficiaires du RSA, travailleurs en situation de handicap, seniors de plus de 55 ans, jeunes et personnes sans diplôme).
Au 30 septembre, 10 666 demandeurs d’emploi étaient entrés en formation, représentant 61 % de l’objectif annuel. Cette dynamique s’appuie sur un financement partagé : 10 580 places financées sur fonds propres de la Région et 6 910 financées par l’État.
Considérant les dispositifs déployés, plusieurs points émergent :
Plus de 60 % des entrées prévues étaient réalisées fin septembre. Les secteurs les plus demandeurs regroupent l’agriculture, la mobilité, la construction et l’inter-industrie. Sur la demande des employeurs, la grande majorité des formations mènent à une certification complète.
Une interaction renforcée entre les dispositifs "PREPA Clés Avenir" et "1 emploi = 1 formation" permet en outre d’améliorer la fluidité des parcours des stagiaires et d’apporter une meilleure réponse aux besoins des entreprises.
Face à la difficulté persistante d'attirer vers les métiers du secteur sanitaire et social, notamment celui d’aide-soignant, des formations préparatoires spécifiques ont été mises en place. Leur succès confirme l’intérêt des publics pour ces parcours d’accompagnement renforcés et devrait améliorer les entrées en formations sanitaires et sociales, loin d’être saturées.
La réussite du Pacte régional repose également sur l’implication du Réseau pour l’emploi, animé par France Travail. Véritable "cheville ouvrière" du programme, ce réseau coordonne l’orientation et l’accueil des demandeurs d’emplois vers les formations du socle et du Pacte régional.
Une annexe spécifique au protocole d’accord engage les acteurs du Réseau sur :
À fin septembre 2024, 43 % des entrées en formation étaient orientées par France Travail, 23 % par les Missions locales, et 3 % respectivement par Cap emploi et les Départements. Cette mobilisation illustre l’importance de la coopération entre les différents acteurs du territoire.
Pour atteindre le plein emploi, le Pacte régional associe formation et retour à l’emploi, en ciblant les métiers en tension. Dans ce cadre, l’État a accordé à la Région un droit d’usage sur certaines Préparations opérationnelles à l’embauche individuelle (POEI) financées par l’État et mises en œuvre par France Travail. Au 30 septembre 2024, 74 % des entrées en POEI prévues pour l’année étaient déjà réalisées.
Pour aller plus loin, la Région Pays de la Loire a demandé au ministère du Travail d'expérimenter la délégation des Préparations opérationnelles à l'emploi collectives (POEC). Deux expérimentations sont en cours avec l’Opco Atlas et l’Opcommerce.
Par ailleurs, la mobilisation des entreprises reste une priorité dans le cadre du dispositif "1 emploi = 1 formation". En 2025, les employeurs continueront à déclarer leurs intentions d’embauche auprès du Réseau pour l’emploi. Cette démarche vise à renforcer leur rôle tout au long du processus de formation, depuis la présentation de leurs métiers lors de sessions collectives, jusqu’à l’accueil d'un stagiaire et le recrutement final. En complément, 30 à 40 % de formations "socles", sans intention d’embauche, seront maintenues pour des parcours qualifiants. Dans un contexte économique difficile, cet engagement collectif est essentiel pour maintenir une dynamique favorable à l’emploi.
Cariforef des Pays de la Loire, décembre 2024