5 idées reçues sur la reconversion professionnelle



À chaque étape du Big Bang de l’emploi, les équipes de Transitions Pro Pays de la Loire animent un atelier sur les idées reçues de la reconversion professionnelle. Un format court, dynamique et participatif, pour lever le voile sur un changement que de plus en plus de salariés envisagent.

 

"Cet atelier a été conçu sous la forme d’un jeu. Grâce à des cartons de couleurs, les participants répondent par OUI ou NON à chaque idée reçue que nous leur présentons. Cela permet de les déconstruire ensemble, d’amener les participants à se poser les bonnes questions et d’ouvrir les échanges", explique Cynthia Chanteloup, référente parcours formation Sarthe chez Transitions Pro.

"Se reconvertir, c’est une trajectoire. À travers cet atelier, il s’agit de mettre en perspective le chemin à parcourir" ajoute Yoann Gannieux, responsable des référents parcours formation et du service chargé de support, des partenariats et de l’Observatoire chez Transitions Pro.

 

Idée reçue n° 1 : Je suis trop jeune ou trop âgé pour me reconvertir

Il n’y pas d’âge pour décider de changer de métier ! La reconversion concerne aussi bien les jeunes actifs de 25 ans que les salariés de 30, 40, 50 ou 60 ans. Que ce soit par manque de satisfaction au travail, pour des raisons de santé, par l’envie de remettre du sens ou par le désir de relever de nouveaux défis, il existe de nombreuses raisons de se reconvertir, quel que soit son âge. Longue expérience ou pas, on peut à tout moment remettre son parcours professionnel en question et se lancer dans une formation.

 

Idée reçue n° 2 : Se reconvertir implique de quitter son poste

Dans l’imaginaire collectif, se lancer dans un projet de reconversion professionnelle suppose de tout quitter pour repartir de zéro. C’est loin d’être le cas ! Une reconversion peut être menée par un salarié tout en restant à son poste. Depuis 2019, le Projet de transition professionnelle (PTP) offre la possibilité de disposer d'un congé et de se former à un nouveau métier, en conservant tout ou partie de sa rémunération.

De même, on a souvent tendance à associer reconversion et changement radical d’activité. Beaucoup ne prennent pas ce virage à 180° et décident d’évoluer vers un nouveau poste au sein de leur entreprise, grâce au plan de développement des compétences. Tout comme le PTP, il convient de préciser que ce dispositif nécessite d'être co-construit avec l’employeur.

 

Idée reçue n° 3 : Plus le diplôme est élevé, plus il est facile de se reconvertir

Sauter le pas de la reconversion professionnelle est envisageable avec un CAP comme avec un Master. Le niveau de diplôme ne fait pas tout. Même plus : le diplôme n’est pas indispensable. Tout dépend de la qualification demandée pour exercer le métier visé et du niveau exigé pour intégrer le parcours de formation.

 

Idée reçue n° 4 : Une reconversion, ça prend du temps

Cette affirmation est en partie correcte car il faut du temps pour identifier, construire et valider son projet. Se reconvertir ne se fait pas du jour au lendemain. À ce processus de réflexion incontournable s’ajoute la durée de formation, qui peut être plus ou moins longue. Si les parcours de formation continue s’étendent de 6 à 9 mois, des modalités plus courtes existent pour se former.

 

Idée reçue n° 5 : Une reconversion coûte cher

Comme tout projet, celui d’une reconversion professionnelle demande un certain investissement. Cependant, différentes solutions de financement sont disponibles en fonction de la situation de chacun :

  • Pour les salariés en poste : Transitions Pro accompagne les personnes dans le financement d’un Projet de transition professionnelle, avec prise en charge de tout ou partie de leur salaire, de leur formation et parfois des frais annexes ;
  • Pour les projets d’évolution interne, la démarche se construit avec l’employeur ;
  • Pour les demandeurs d'emploi : avec l’accompagnement des acteurs en charge de cette mission (conseiller Pôle emploi, Cap emploi, Mission locale, Apec), il est possible de solliciter des dispositifs d’aide nationaux ou régionaux.

 

Cariforef des Pays de la Loire, mars 2023