11/04/2025

Baromètre de la formation 2025 : des actifs en quête d’accompagnement

Présentée le 8 avril, la 6ᵉ édition du Baromètre Centre Inffo – CSA dévoile la perception des actifs face aux mutations du travail. S’ils se montrent confiants et se reconnaissent acteurs de leur parcours, nombre d’entre eux pointent un manque d’information sur les secteurs porteurs, les interlocuteurs de proximité, les financements…

L’importance de la formation face aux mutations

Les actifs perçoivent clairement les transformations de leurs métiers. L’évolution rapide des compétences, l’arrivée de l’intelligence artificielle, les mutations économiques : tous ces facteurs redéfinissent les repères. Malgré ce contexte mouvant, 69 % des actifs gardent confiance dans leur avenir professionnel. Beaucoup continuent de se projeter dans leur métier à cinq ans, tout en ayant conscience qu’ils devront l’exercer autrement. « C’est là que la formation devient cruciale », commente Julie Gaillot, codirectrice de pôle au sein de l’institut CSA.

Une responsabilité assumée

La très grande majorité des actifs considère qu’il leur revient de prendre en main leur parcours de formation. « L’outil du Compte personnel de formation (CPF) est un véritable succès », note Stéphane Rémy, sous-directeur des politiques de formation et du contrôle à la DGEFP, « il favorise un accès démocratique à la formation ». Mais cela n’exclut pas un besoin d’accompagnement. Internet et les échanges avec l’employeur demeurent les principales sources d’information, mais ne suffisent pas toujours à orienter efficacement les parcours.

Un sentiment d’information inégal

Le sentiment d’être bien informé sur la formation progresse (+10 points en 5 ans), notamment chez les jeunes et les cadres. Mais une partie de la population active — les seniors et les demandeurs d’emploi principalement — se sent encore en difficulté.

Au-delà du CPF, des progrès restent à faire concernant les secteurs porteurs, les modalités de financement ou encore les possibilités d’accompagnement. De nombreux dispositifs demeurent méconnus : si l’apprentissage, la VAE ou le bilan de compétences sont bien identifiés, Pro-A et Cléa restent confidentiels.

L’IA, une opportunité à clarifier

La moitié des actifs utilise aujourd’hui l’Intelligence artificielle dans leur activité, principalement pour rechercher des informations ou aider à la rédaction. Il s’agit principalement des jeunes, des cadres et des employés du secteur des services en région parisienne. Pour autant, 72 % d’entre eux expriment un besoin de formation en la matière, bien qu’encore diffus. Les actifs savent qu’ils doivent monter en compétences, sans toujours savoir par où commencer. Ils expriment surtout un besoin de formations de niveau débutant pour apprendre les bases (41%) ou de niveau confirmé pour maîtriser un usage régulier de la technologie (52%).

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