03/10/2024

Dispositif d’insertion professionnelle : 1 000 réfugiés

Pour les migrants qui ont obtenu leurs papiers, l’accès au marché du travail ressemble souvent à un parcours du combattant. Le dispositif Hébergement, orientation parcours vers l’emploi (Hope) dont l’expérimentation porte sur 1 000 réfugiés vise essentiellement l’insertion. En Pays de la Loire, 82 réfugiés ont intégré à ce jour, ce parcours qui associe hébergement, accompagnement social, découverte des métiers et formation professionnelle.

L’accord-cadre national signé le 3 mai 2017 fixe un objectif clair : développer des parcours intégrés d’insertion professionnelle au bénéfice des personnes réfugiées pour conjuguer apprentissage linguistique, formation professionnelle, accès à l’emploi et au logement.

Le comité régional, piloté par la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRDJSCS) en lien avec la Direction régionale des entreprises de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) se compose des instances suivantes : le Secrétariat général pour les affaires régionales (Sgar), l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa), Pôle emploi région, l’Union régionale des Missions locales des Pays de la Loire (URML), les Organismes paritaires collecteurs agréés (Opca)Les Fonds d’assurance formation du travail temporaire (Faf TT)Agefos, Formation professionnelle Opca commerce et distribution (Forco).

Les réfugiés : une priorité

Le public ciblé concerne uniquement les bénéficiaires d’une protection internationale (incluant les réfugiés et les bénéficiaires de la protection subsidiaire) et en priorité les jeunes de moins de 25 ans.

La première clé d’entrée est bien le besoin et la volonté d’entreprises identifiées par les Opca partenaires. En effet, il y a des entreprises qui cherchent à embaucher dans certains secteurs sans y parvenir et des réfugiés qui ne s’en sortent pas dans les stages traditionnels. Il faut donc imaginer un parcours particulier pour que les réfugiés puissent réussir dans les secteurs d’activité en tension.  Dans la région ce sont essentiellement les métiers de la logistique, du commerce et de l’industrie.

Objectif : emploi et autonomie

Le niveau A1 de formation linguistique est requis pour l’entrée de la personne dans le dispositif. L’Ofii repère les personnes éligibles. L’information des réfugiés identifiés est réalisée par les structures d’accueil, en lien avec l’Ofii et Pôle emploi. Ce dernier réalise un diagnostic « flash » des personnes à l’entrée dans le parcours.

Ce parcours qui débute par des Préparations opérationnelles à l’emploi collectives (Poec) spécifiques repose sur l’apprentissage du français à visée professionnelle et la découverte des métiers et une période de stage, puis se poursuit par des contrats de professionnalisation au sein d’entreprises.

L’Afpa assure l’hébergement, la restauration et organise le parcours d’insertion sociale et professionnelle des personnes (centres Afpa de Saint-HerblainAngersSaint-Nazaire et la Roche-sur-Yon).

Le Faf-TTForco et Agefos PME assurent le montage financier et le lien avec les entreprises afin de placer les stagiaires en emploi.

Hope : porteur d’espoir

Les différents travaux et l’investissement que représentent le suivi de ce dispositif alimentent les comités nationaux qui se réunissent régulièrement pour mesurer l’état d’avancement en région. La dynamique engagée avec les partenaires sur ce dispositif s’annonce très favorable et les travaux avancent. Cette expérimentation s’inscrit véritablement comme  modèle dans le futur. Les entrées en formation font l’objet d’une évaluation permettant de lever les freins identifiés au fur et à mesure (niveau de la langue, mobilité, logement à la sortie du parcours, adéquation entre formations proposées et aspirations professionnelles des personnes).

Contact : drjscs44-cohésion-sociale@drjscs.gouv.fr

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