Les besoins en main-d’œuvre pour 2024 en Pays de la Loire



Intentions d’embauches toujours élevées, progression des projets saisonniers, difficultés de recrutement : les résultats de l'étude annuelle sur les besoins en main-d'œuvre des entreprises ligériennes ont été dévoilés le 25 avril lors d'une conférence de presse regroupant tous les acteurs du Réseau pour l'emploi.

Tous les ans, France Travail adresse un questionnaire aux établissements afin de connaître leurs besoins en recrutement par secteur d’activité et par bassin d’emploi. Cette année, 21 000 entreprises des Pays de la Loire ont répondu à l’enquête. 

« Cette édition revêt une importance toute particulière, car elle incarne l’engagement de France Travail en tant qu’opérateur de l’État, soutenant les actions régionales portées par le réseau pour l’emploi. C’est une invitation à agir toujours plus en complémentarité », annonce Martine Chong-Wa Numeric, directrice régionale France Travail Pays de la Loire.

Urwana Querrec, secrétaire générale pour les affaires régionales, évoque « la double ambition de cette étude : disposer d’un diagnostic partagé et identifier les leviers pour répondre aux difficultés de recrutement des entreprises, au bénéfice de tous les partenaires et tous les niveaux d’action, y compris au plus près des bassins d’emplois. C’est un outil précieux, qui va nous aider à atteindre en Pays de la Loire l’objectif de plein emploi fixé par le Président de la République, y compris en réussissant le retour à l’emploi des publics les plus éloignés». 

Des perspectives d’embauches toujours élevées

Les chiffres dévoilés lors de la présentation confirment que les entreprises ligériennes ont toujours des besoins de recrutement significatifs pour l'année à venir. Sur les 21 000 entreprises ayant participé à l'étude, près d'une sur trois prévoit de recruter, totalisant 189 000 intentions d'embauches.

Suivant la dynamique économique, la Loire-Atlantique se positionne en tête des projets de recrutement, suivie par le Maine-et-Loire et la Vendée.

La directrice régionale de France Travail souligne que 67% de ces projets de recrutement sont pérennes. En parallèle, la part des projets saisonniers repart légèrement à la hausse en 2024, portée par l’effet littoral en Vendée et par l’activité agricole dans le Saumurois.

Des projets qui varient selon les secteurs

Des disparités se dessinent entre les secteurs économiques. Alors que le secteur des services concentre plus de la moitié des intentions d'embauche (57 %), il affiche pourtant une baisse dans ses projets de recrutement. Même tendance observée pour le commerce, l’agriculture et, de façon plus prononcée, pour la construction. Seule l’industrie agroalimentaire anticipe une hausse de ses projets de recrutements.

Dans le palmarès des métiers les plus recherchés, on retrouve un éventail très diversifié. Si l’effet de saisonnalité place les agriculteurs, les serveurs et les viticulteurs en tête, les métiers de la santé et de la propreté occupent les premières positions dans les projets de recrutements permanents

Des recrutements toujours jugés difficiles

Les recrutements restent cependant un défi, avec près de six projets de recrutement sur dix jugés difficiles par les employeurs. Les tensions persistent dans tous les secteurs d'activité. Elles sont en grande partie attribuées à un déficit de compétences.

Ce frein a plusieurs solutions en Pays de la Loire, avec les budgets alloués par l’État et la Région à l’accompagnement des publics éloignés de l’emploi dans le cadre du Plan d’investissement dans les compétences (PIC) et avec le programme « 1 emploi = 1 formation » lancé en début d’année.

Afin d’illustrer très concrètement la mise en place de ce dispositif sur le terrain de l’emploi, Pascale Lévêque, gérante de six boulangeries Ange dans le bassin sarthois, comptabilisant 135 salariés dont 35 apprentis, a pu témoigner de la collaboration fructueuse avec la Mission locale et France Travail : « Nous avons à cœur de bien accompagner nos arrivants parfois très éloignés de l’emploi en mobilisant nos équipes et en travaillant en étroite collaboration avec nos partenaires. »

« La Région et les opérateurs du réseau pour l’emploi collaborent main dans la main pour déployer 1 emploi = 1 formation », souligne André Martin, vice-président du Conseil régional. « Grâce à l’enquête BMO 2024, ils vont pouvoir aller plus loin en recontactant les employeurs qui ont déclaré une intention d’embauche pour leur proposer de mobiliser ce dispositif. » Et de conclure : « C’est en répondant aux besoins de main-d’œuvre identifiés par cette enquête que nous atteindrons notre objectif de plein emploi.»

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