Dialogue sectoriel régional



L’élaboration du contrat d’objectifs sectoriel emploi-formation-orientation "Tourisme, Sport, Culture, Industries créatives, Médias, Communication, Télécommunications, Loisirs, Divertissement" s’est déroulée sous forme de différents temps d’échanges et ateliers… retour sur cette première journée du 24 septembre 2020 qui lance l'ouverture des dialogues sectoriels par l'État et la Région.

dialogue sectoriel régional

   

C’est dans le cadre de la démarche d’élaboration du contrat d’objectifs sectoriel emploi-formation-orientation "Tourisme, Sport, Culture, Industries créatives, Médias, Communication, Télécommunications, Loisirs, Divertissement" que s’est déroulée la journée du 24 septembre 2020 "dialogue sectoriel régional". Ces dialogues visent à analyser les évolutions de l’emploi, des métiers et des besoins de formation d’un secteur. Ils s’inscrivent dans une démarche d’aboutissement à la mise en place d’actions communes aux branches et aux pouvoirs publics.

Voici en quelques lignes, un retour condensé sur cette journée riche d’échanges autour de réflexions collectives en présence des acteurs socio-économiques du secteur, de la Région des pays de la Loire, de la Direccte et du Rectorat et plus généralement des acteurs de l’Emploi, formation orientation professionnelles (Efop). Le Cariforef des Pays de la Loire a contribué aux réflexions lors de cette journée, en s’appuyant sur un portrait chiffré des secteurs concernés.

 

Favoriser le dialogue et constituer un cadre commun de concertation

Le programme de la matinée s’est décliné autour de 4 séquences. Une première séquence traitait du secteur, ses entreprises, ses salariés : terminologies et chiffres clés, la séquence 2 portait sur les emplois et les métiers du secteur, la séquence 3 s’orientait plus précisément sur la formation professionnelle pour le secteur et ses métiers et enfin la séquence 4 évoquait l’orientation vers les métiers et formations du secteur.

Ensuite et afin d’optimiser des échanges constructifs, trois ateliers en simultané étaient proposés aux participants autour des thèmes sur l'orientation, la formation professionnelle, le recrutement et l’accès à l’emploi et insertion professionnelle.

 

Une réflexion collective

Les acteurs construisent des actions de développement, de sensibilisation, de promotion des métiers pour résoudre des problèmes préalablement diagnostiqués en commun. Ils recherchent de nouveaux thèmes fédérateurs susceptibles d’alimenter une réflexion collective, de la renouveler et de déboucher sur une action concrète.

 

Des ateliers en simultané

Concernant l’atelier n° 1 sur l’orientation vers les métiers du secteur, force est de constater les nombreux outils et initiatives déjà existants venant des fédérations professionnelles, des collectivités territoriales, des services de l’État, du Cariforef et d’associations et ce, sous des formes variés (forums, salons, web, guides, vidéo…). Il est important de les faire connaître à tous les maillons de la chaîne. Et sans doute qu’une meilleure connaissance de tous ces outils permettrait de mieux identifier ce qu’il faut encore développer pour le futur.

Des contraintes fortes sont liées aux fonctions du métier (amplitudes horaires, conditions de travail, saisonnalité, polycompétences). les questions subsistent notamment sur les moyens à utiliser pour informer et communiquer auprès des publics cibles et sur la manière de faire connaître la réalité des métiers en développant une valorisation de leurs spécificités auprès des établissements scolaires.
La mise en place et le développement des projets partenariaux entre différentes branches ou entreprises sur des métiers transversaux à différents secteurs et domaines d’activité sont aussi des questions largement abordées. Comment travailler des synergies avec les acteurs de l'orientation, à savoir les professionnels, les fédérations, les familles ?

Il est rappelé que la transversalité est également nécessaire entre les Opco pour tous les métiers non spécifiques au secteur.

En réponses aux attentes exprimées, de nombreuses pistes seront formalisées dans le contrat d’objectifs. Celui-ci permettra la création d’espaces de synergies.

Sur l’atelier n° 2 concernant la formation professionnelle initiale et continue pour faire évoluer l’offre et communiquer, celui-ci s’est articulé autour de 3 questions.

La première question aborde la manière dont l’appareil de formation peut répondre aux mutations du secteur pour faire face aux mutations à la fois structurelles (technologiques, environnementales, sociétales, égalité homme-femme…) et conjoncturelles. Les participants ont exprimé la nécessité de s’appuyer sur la connaissance du terrain et des organismes de formation, en partenariat avec les entreprises, mais aussi sur la connaissance des observatoires de branches, pour s'approprier, vulgariser et communiquer auprès du grand public, organiser des temps d'échanges entre l'appareil de formation et les partenaires économiques et sociaux, améliorer les passerelles entre formations, exploiter les résultats de ces réflexions et analyses au niveau institutionnel.

La seconde question évoquait la manière de répondre à la nécessaire sécurisation des parcours de formation. À partir du constat de l’existence d’un lien fort entre l’évolution de la demande de formation et les courbes du chômage, les réponses doivent porter sur les contenus de formation, le financement et l’accompagnement. En matière de contenus, plusieurs idées ont été émises : développer les usages du numérique tout au long de la vie, former à l'entrepreneuriat pour favoriser les pluriactivités, réviser les fondamentaux et adapter les référentiels de compétences aux besoins économiques.

Sur l’aspect du financement, il apparaît primordial de faire connaître les aides à la formation, parfois méconnues, pour qu’elles soient sollicitées. Cela comprend le dispositif récent du Compte personnel de formation (CPF) et ses possibilités d’abondement.

Quant à l’accompagnement, il comprend à la fois un angle professionnel mais aussi social pour lever les freins tels que la mobilité, le logement, la santé. Il s'agit de définir des interlocuteurs dédiés et formés pour accompagner les apprenants tout au long de leur parcours de formation et d'insertion professionnelle. L'idée de former aussi les tuteurs d'entreprise a été formulée pour rendre l'accueil et l'accompagnement des stagiaires plus performant et lutter ainsi contre les ruptures (exemple : "permis de former" institué dans la Branche hôtels, cafés, restaurants), sans oublier de faire passer la certification aux maîtres d’apprentissage (arrêté du 17 décembre 2018) pour officialiser leur mission.

La troisième question interrogeait sur la manière dont les acteurs du secteur peuvent s'emparer de l'appareil de formation.

Plusieurs obstacles ont été identifiés, auxquels devra répondre le prochain contrat d’objectifs sectoriel régional : le déficit de culture Ressources humaines (RH) des dirigeants de TPE, la multiplicité des plateformes, le frein numérique, les difficultés pour s’adapter aux situations particulières et profils des demandeurs de formation, ainsi qu’aux métiers en mutation.

Parmi les propositions qui ont émergé des échanges, quelques pistes retiennent particulièrement l’attention :

  • former les dirigeants à un accompagnement de leurs employés tout au long de leur carrière (sur les thématiques formation continue, VAE, mobilisation des financements…),
  • créer des organes qui mèneraient une réflexion sur les parcours de formation et de professionnalisation, qui valideraient des expérimentations et initiatives sur le champ de la formation, en associant les Opco, réseaux d’entreprises, branches professionnelles, enseignants, jeunes.
  • impliquer les entreprises dans le déroulement de la formation.

Sur la thématique du recrutement, accès à l’emploi et insertion professionnelle évoquée dans l’atelier n° 3, après avoir identifié les principales compétences sensibles/menacées, la réflexion portait notamment sur la manière de traiter la simplification du processus de recrutement tant du côté des candidats que de celui des entreprises. Ont également fait l’objet d’échanges et de réflexion, à la fois la volonté d’une amélioration de l’insertion des stagiaires formés ainsi que la création d’emploi aidés, l’accompagnement des dirigeants ou la mutualisation de moyens en ressources humaines (RH) via des Groupements d’employeurs (GE) ou des Groupements d’employeurs pour l’Insertion et la qualification (Geiq).

 

Autant de réflexions, d’échanges et de propositions abordés lors de ces ateliers qui ont eu le mérite de mettre des acteurs d’horizons différents autour d’une table vers un objectif commun : mieux informer et communiquer sur l’orientation, faciliter la transformation et l’optimisation de l’offre de formation selon ses différentes voies, faciliter les processus de recrutement…

 

Cariforef des Pays de la Loire, octobre 2020

Portrait sectoriel Afdas