Les opportunités d’emploi dans l’Économie sociale et solidaire



Dans le cadre du mois de l'Économie sociale et solidaire (ESS), l’Apec organisait le 23 novembre 2017, une rencontre autour du thème des opportunités d’emploi pour les cadres. Une matinée comme un guide pratique à l'attention des potentiels futurs cadres de l'ESS.

   

À elle seule, la salle plus que comble de cette matinée illustrait le regain d’intérêt que montrent les cadres depuis plusieurs années vers ce secteur. En effet, espérant (re)trouver un sens à leur travail, certains cadres franchissent le pas et investissent ce secteur varié qui représente 14,3 % de l’emploi salarié privé dans la région (12,7 % en moyenne en France).

   

Un secteur qui recrute, ouvert aux femmes et aux jeunes diplômés

L’Économie sociale et solidaire est pourvoyeuse d’emplois pour les cadres : leur part y est plus importante qu’en moyenne tous secteurs confondus (15 % contre 12 %) et les tensions lors du recrutement y sont moins fortes (chaque poste reçoit en moyenne 19 candidatures dans l’ESS contre 36 en moyenne dans les secteurs privés).  Par ailleurs, si les cadres expérimentés y sont majoritairement recherchés (74 % des offres), les structures restent ouvertes aux jeunes diplômés (26 % des offres). En outre, parmi les cadres, les hommes et les femmes y sont à parité (51 % de femmes), ce qui n’est pas le cas en moyenne dans le privé (37 %).

   

Les cadres : répartis dans cinq grandes fonctions

Les cadres sont majoritairement répartis dans cinq grandes fonctions : la gestion/finance/administration où ils sont très présents (dans cette fonction ils représentent 37 % des cadres de l’ESS), les ressources humaines et la formation (dans cette fonction ils représentent 13 % des cadres de l’ESS), puis, dans une moindre mesure, la direction d’entreprise/ communication/ création et enfin, la santé/social/culture.

 

Des aspirations qui vont au-delà du seul salaire

Si les salaires y sont en moyenne moins élevés que dans le privé (48 596 € bruts par an contre 55 567 € dans le privé) et la partie variable moins souvent présente, les aspirants cadres cherchent avant tout, en intégrant ce secteur, à se réaliser, en donnant un rôle central aux valeurs humanistes et altruistes ou en cherchant un meilleur équilibre entre travail et vie privée.

 

La réalité de l’intégration : un phénomène plus complexe

L’étude menée par le Cnam et l’Apec auprès de 12 cadres reconvertis dans l’ESS montre qu’au-delà de leurs aspirations, le ressenti des cadres est plus complexe. Globalement, ce tournant professionnel reste majoritairement durable. Néanmoins, les cadres issus du privé ont dû composer avec de nouvelles conditions de travail et des statuts parfois déstabilisants (contenu des postes à façonner, souplesse de fonctionnement, polyvalence indispensable du fait de la taille souvent réduite des structures…).

D’où la nécessité, pour les aspirants cadres de l’ESS de bien préparer leur projet de reconversion en interrogeant tout d’abord leurs motivations pour intégrer ce secteur. Ils devront ensuite définir le domaine dans lequel ils veulent travailler car l’ESS est présente à la fois dans l’action sociale la banque, le sport et les loisirs… Autant de domaines aux spécificités bien différentes. Enfin, ils seront attentifs à la taille de la structure dans laquelle ils postulent car elle pourra les éclairer sur leur futur degré d’autonomie et de polyvalence.

  

Cariforef des Pays de la Loire, décembre 2017

 

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