5 méthodes pour des supports accessibles à tous

Comment s’assurer qu’un message soit compris par tous, notamment par les publics qui ont des difficultés ? Du choix des mots à la mise en page, en passant par le recours aux pictogrammes ou à la méthode FALC, voici 5 clés pour rendre vos supports adaptés aux besoins de chacun.

Une situation de handicap ne naît pas seulement d’une déficience, mais de l’environnement qui limite la participation de la personne. Rendre l’information accessible, c’est donc lever les barrières pour permettre à chacun de comprendre et de gagner en autonomie. 

Le 27 février dernier, lors d’une formation organisée par le Cariforef et animée par le réseau Canopé, plusieurs méthodologies concrètes ont été présentées aux professionnels de l’emploi, de la formation et de l’orientation pour concevoir des supports adaptés. 

Simplifier le texte 

La première étape pour rendre un document compréhensible est de simplifier le langage pour aller au message essentiel. Pour cela : 

• Utilisez des phrases courtes, sans virgules ou tournures complexes. 
• Privilégiez le présent et des formulations positives. 
• Employez des mots simples et connus du plus grand nombre. 

Bon à savoir : les outils d’IA peuvent être un soutien précieux pour simplifier des documents longs, par exemple des PDF de plusieurs pages, afin de les rendre accessibles à un plus large public. 

Optimiser la mise en page 

La présentation visuelle est également essentielle pour faciliter la lecture. Voici les bonnes pratiques à suivre : 

• Utilisez une police sans empattement (comme Verdana ou Arial), de taille 12 à 14, avec un interlignage suffisant. 
• Évitez l’italique et le soulignement, et ne justifiez pas le texte : privilégiez l’alignement à gauche. 
• Structurez vos contenus à l’aide des styles (titres, sous-titres) et des listes à puces. 

Intégrer des pictogrammes 

Les pictogrammes font partie intégrante de notre quotidien. On les retrouve sur les panneaux de circulation ou la signalétique de sécurité. Leur utilisation peut être élargie pour faciliter la compréhension de tous : par exemple pour organiser l’espace (identifier les zones de travail, de pause, etc.) ou pour identifier des tâches. 

Associer des pictogrammes à des mots-clés favorise la mémorisation et la compréhension. Plusieurs ressources en ligne sont disponibles pour télécharger gratuitement des pictogrammes (comme la banque de Parlerpictos) ou pour convertir du texte en pictogrammes (Pictofacile). 

Utiliser le FALC  

La méthode FALC (Facile à lire et à comprendre) vise à rendre les textes compréhensibles par les personnes ayant des difficultés de compréhension : les personnes en situation de handicap intellectuel ou cognitif, les personnes allophones, les seniors ou encore les personnes en situation d’illettrisme… 

Outre les règles évoquées plus haut, un des principes du FALC est d’associer les personnes en situation de handicap à la rédaction, la transcription et/ou la relecture des documents qui leur sont destinés. De nombreux Établissements et services d’aide par le travail (Esat) proposent ce type de prestations. Faire appel à ces structures permet d’avoir un contenu vraiment adapté. Retrouvez ici la liste des ateliers de transcription en Esat pour vous accompagner. 

Prendre en compte l’accessibilité numérique 

L’accessibilité ne concerne pas uniquement les supports papier. Les contenus numériques doivent eux aussi répondre à des critères précis. C’est d’ailleurs une obligation légale pour les personnes morales de droit public et délégataires d’une mission de service public. 

 Parmi les principales recommandations : 

• Structurez votre contenu pour permettre la navigation au clavier pour les personnes malvoyantes ou en situation de handicap moteur. 
• Ajoutez systématiquement des textes alternatifs aux images, icônes et boutons. 
• Privilégiez des contrastes forts et des couleurs qui respectent les critères d’accessibilité.