Réécouter "Peut-on se passer de diplômes ?"



La fin de l’année scolaire est traditionnellement marquée par les examens (brevet, Baccalauréat…). Alors que se dessine un nouveau baccalauréat davantage personnalisé, l’émission "Du grain à moudre" du 26 juin 2018 sur France culture s’est interrogée sur l’intérêt et la valeur des diplômes aujourd’hui.

        

Les résultats du Baccalauréat sont désormais connus. La part des diplômés atteint, en 2018,  88,3 % (chiffre en hausse de 0,4 % par rapport à 2017). Comme le Brevet des collèges, le Baccalauréat ne sanctionne plus, en lui-même l’accès à un enseignement supérieur. Mais alors que viennent sanctionner les diplômes ? Des connaissances ? Des compétences ? La fin d’un parcours ?

    

Une dimension symbolique qui reste utile

Tout d’abord, les diplômes du Brevet des collèges comme du Baccalauréat constituent l’attestation de l’aboutissement d’un parcours scolaire. Le Brevet instaure officiellement "une première rencontre  du collégien avec l’État, qui reconnaît sa valeur". Le diplôme (Brevet ou Baccalauréat) a, dans ce sens, une dimension symbolique.

Les deux diplômes attestent l’atteinte d’un niveau de culture générale, qui s’il est nécessaire à l’insertion professionnelle, n’est pas, en soi suffisant.

Par ailleurs, le diplôme reste un moyen d’assurer un niveau de rémunération, en ce sens qu’il constitue un élément de distinction, "un coup de pouce pour négocier son entrée dans le monde du travail".  Dans ses principes, il assure également l’égalité d’accès à un enseignement de niveau supérieur : la promesse républicaine du droit à l’éducation.

    

Un palier qui ne doit pas être une fin en soi

Mais la mise en place de Parcoursup et la réforme du Bac pourrait bousculer cette conception ; ces deux éléments tendant à personnaliser le parcours et à évaluer la capacité de l’élève à correspondre aux attendus de la filière et/ou de l’établissement.

En outre, on assiste, parallèlement, à une désacralisation du Baccalauréat (du fait de plusieurs facteurs : la baisse des exigences scolaires, l’éloignement des contenus de formation avec la réalité du marché du travail…). D’aucuns considèrent, de fait, que, s’il est nécessaire, le rituel du diplôme ne doit pas être, en soi, un aboutissement.

    

La formation continue comme relais d’adaptation

Dans ce sens, la formation tout au long de la vie et la Validation des acquis de l’expérience (VAE) apparaissent comme des outils indispensables d’adaptation continue et de reconnaissance vis-à-vis du marché du travail.

 

 

Cariforef, juin 2018