L’accueil des stagiaires aides-soignant.e.s dans les Ehpad des Pays de la Loire



L’Union régionale interfédérale des organismes privés sanitaires et sociaux (Uriops) a mené une enquête sur l’accueil des stagiaires aides-soignant.e.s dans les Établissements d’hébergement de personnes âgées dépendantes (Ehpad) de la région. Un moyen de positionner le stage comme un levier stratégique de leur politique de ressources humaines, alors que ceux-ci rencontrent des difficultés de recrutement et de fidélisation de leurs salariés.

Santé - social

 

Parmi les établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux regroupés autour de l’Uriops des Pays de la Loire, les Ephad associatifs rencontrent des difficultés en matière d’emploi (manque d’attractivité, recrutement difficile, pénurie de certains professionnels, fidélisation délicate, absentéisme et turn-over).

Dans ce contexte, l’accueil des stagiaires constitue un des leviers de la politique de ressources humaines de ces établissements.

Une enquête menée par l’Uriops entre fin 2015 et début 2016 auprès de 95 associations gestionnaires d’Ehpad sur l’accueil des stagiaires aides-soignant.e.s éclaire ce moment stratégique dans la mise en œuvre de la politique des ressources humaines de la structure.

 

Un recrutement de stagiaires généralisé mais peu proactif

Parmi les associations ayant répondu, 84 % déclarent accueillir des stagiaires et 83 % de celles-ci le font chaque année.

Dans la très grande majorité, les structures sont passives dans ce processus : 96 % ne diffusent pas d’offre de stage. Elles sont contactées par les centres de formation (87,5 % des cas) ou par les personnes en recherche de stage (50 % des cas).

42 % ont néanmoins une convention formalisée avec les organismes de formation.

Avant le stage, une majorité des associations rencontre les candidat.e.s stagiaires en entretien (58 %). Si l’infirmier.ère référent.e est souvent présent.e (78,5 % des entretiens), c’est rarement le cas pour les aides-soignant.e.s référent.e.s, alors qu’ils ou elles sont référent.e.s dans 67 % des cas (contre 23 % pour les infirmier.ère.s).

La moitié des tuteur.rice.s ont suivi une formation à l’accompagnement des stagiaires.

 

Un premier accueil au contenu variable

En fonction des disponibilités, le premier accueil du stagiaire est assuré par l’infirmier.ère référent.e, la ou le cadre de santé, la direction ou l’aide-soignant.e référent.e. La visite de l’établissement permet de présenter le stagiaire aux professionnels présents (cette visite est parfois réalisée en amont du stage). Toutefois, la présence du stagiaire lors des transmissions n’est pas généralisée.

Le premier jour est également l’occasion de remettre au stagiaire des documents internes, parmi lesquels le livret d’accueil, lorsqu’il existe (54 % des cas). Comme pour les documents internes diffusés, le contenu du livret d’accueil est variable d’un établissement à l’autre.

 

À l’issue du stage, un recrutement quasi systématique mais précaire

Dans 83 % des cas, un entretien à mi-stage est réalisé, le plus souvent avec l’aide-soignant.e référent.e (84 % des cas) et/ou l’infirmier.ère référent.e (63 % des cas).

L’évaluation du stagiaire est assurée majoritairement conjointement par l’aide-soignant.e référent.e et l’infirmier.ère coordinateur.rice (60 % des cas) à partir de grilles remises par l’organisme de formation.

96 % des associations embauchent des stagiaires ayant réalisé leur stage dans leur structure. De fait, le stage apparaît comme un vivier évident de recrutement. Pourtant, l’embauche est très majoritairement sous forme de CDD (75 %).

 

Des pratiques à améliorer

Au vu des résultats de l’enquête, plusieurs pratiques sont à développer ou consolider : un partenariat privilégié et pérenne entre les établissements accueillants, les stagiaires et les centres de formation, ainsi que la généralisation de la formation des tuteurs et l’uniformisation du contenu du livret d’accueil.

 

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Cariforef des Pays de la Loire - avril 2016