Pour répondre au défi de la transition écologique, les entreprises vont devoir se préparer au recrutement et au développement de nouvelles compétences. Au cœur de cette transformation, les RH ont un rôle central à jouer.
La prise de conscience collective fait de la transition écologique un véritable enjeu de société. L’appel au changement se fait entendre de toutes parts. Moteurs de notre économie, les entreprises ne vont pas avoir d’autres choix que d'emprunter ce chemin.
Pour sensibiliser recruteurs et dirigeants aux impacts de la transition écologique sur les ressources humaines, l’Apec organise un cycle de webinaires tout au long du mois de novembre. Trois grands défis sont présentés : identifier les nouveaux besoins en compétences, accompagner la montée en compétences des collaborateurs et rester attractif.
Comme le numérique l’a fait, la transition écologique va impacter les métiers, les compétences et le marché de l'emploi. Même si cela se fait sur des temps plus ou moins longs, tous les métiers, dans tous les secteurs, vont se transformer.
Pour être au rendez-vous, les RH doivent anticiper et identifier les nouveaux besoins en compétences. Une mission qui nécessite une compréhension approfondie des évolutions métier.
Or, d’après l’étude que vient de publier l’Apec, seuls 13 % des recruteurs anticipent une transformation des besoins de l’entreprise en matière de compétences et de ressources humaines. Pour les accompagner dans cette démarche, l’Apec a identifié des métiers verdissants et recensé 17 métiers cadres "verts" dans les domaines de l'énergie, de l'aménagement du territoire et de l’analyse, gestion, préservation des risques environnementaux.
Actuellement, 25 500 cadres occupent un emploi à finalité environnementale. Sur le site de l’Apec, les offres d’emploi pour ces postes verts représentaient 2 % du total des offres déposées en 2022. Ce chiffre peut paraître faible. Pour autant, ces offres ont augmenté de 48 % en quatre ans. Une tendance qui confirme que les besoins en profils qualifiés se développent.
Au-delà des seuls métiers verts, les RH vont devoir accompagner les collaborateurs dans l'acquisition de nouvelles compétences pour réussir cette transition.
À la suite de l'Accord national interprofessionnel (ANI) de 2023, deux étapes ont été présentées pour élaborer une Gestion des emplois, des parcours professionnels et sur la mixité des métiers (GEPPMM) :
Accompagner les collaborateurs dans l’acquisition de briques de compétences suppose également pour les équipes RH de connaître les formations qui permettent d’acquérir de telles compétences. L’outil Sofi, qui référence l’offre de formation dans les Pays de la Loire, peut les y aider (avec des mots clés comme "développement durable", "énergies renouvelables", "efficacité énergétique").
Toujours selon l’étude Apec, 55 % des recruteurs jugent que l'impact actuel de leur entreprise sur l’environnement n'a pas d’influence pour attirer les candidats, quand 69 % des 18-30 ans se disent prêts à changer d’emploi pour un travail écologiquement utile. L’écart entre la perception des entreprises et les attentes de la nouvelle génération est flagrant.
Les RH ont une carte à jouer auprès de leurs directions pour leur faire prendre conscience que la transition écologique devient un atout fort de la marque employeur de l’entreprise, et un atout d’attractivité pour recruter et fidéliser.
Plusieurs pistes ont été présentées par l’Apec pour verdir sa marque employeur :
Cariforef des Pays de la Loire, novembre 2023
