Mobilisation et accompagnement des publics jeunes



De mars à mai 2022, trois échanges de pratiques ont été organisés par le Cariforef des Pays de la Loire entre des porteurs de projets "Repérer et mobiliser les invisibles" et "100 % inclusion" du Plan d’investissement dans les compétences (PIC). Retour sur les enseignements tirés.

 

 
Le repérage et la mobilisation

Les publics jeunes visés par le PIC sont parfois réticents à l’égard des institutions et aux codes du monde du travail. Pour repérer et mobiliser ces publics, la relation de pair à pair est un des éléments qui a été le plus mis en avant par les porteurs de projet. De nombreuses expériences de présentation des actions par les jeunes lors d’événements, ou de parrainage entre jeunes ont été partagées.

Autres pratiques développées par le plus grand nombre : aller vers les publics. Le repérage peut se faire grâce au numérique (réseaux sociaux, forums…) mais la présence physique des animateurs dans les espaces fréquentés par les jeunes reste importante. Voici les lieux identifiés pour les repérer : quartiers, supermarchés, fast food, cinémas, salons, forums.

 

L’accompagnement

Certaines difficultés ont été identifiées lors de la phase d’accompagnement des bénéficiaires tels que l’écart présent entre le temps disponible des professionnels et le besoin immédiat des publics ou encore l’engagement des publics.

Une fois le repérage réalisé, les professionnels développent des façons de travailler qui sortent des habitudes de travail comme par exemple : "donner le premier rendez-vous à domicile, dans un parc ou un café", "capter les jeunes en organisant des actions ludiques", "permettre aux jeunes de venir uniquement s’ils le souhaitent", "valoriser les créations et les actions dans la presse, les bulletins municipaux, expositions…", "accompagner à la demande, jusqu’à l’entreprise pour que le jeune puisse déposer son CV".

Les participants ont précisé que la proximité et la rapidité des échanges sont des clés de réussite, tout comme l’accessibilité des services aux heures de disponibilité des jeunes. Ils ont également mis l’accent sur "le faire ensemble" en proposant des activités "décloisonnées", "le professionnel participe avec les jeunes et non à côté" tel que des activités sportives, manuelles, ou encore établir le programme de la semaine.

 

Le partenariat et le collectif

Les partenariats sont nécessaires pour accompagner les jeunes au plus près de leurs besoins, c’est un point clé pour développer les projets. L’un des obstacles révélés à ce sujet porte sur "la difficulté à identifier les "bons" partenaires". Les professionnels présents ont dressé une liste, non exhaustive, des acteurs avec qui ils travaillent : éducateurs de rue, associations caritatives culturelles et sportives, services sociaux de santé et pénitentiaires, Structures d’insertion pour l’activité économique (SIAE), structures des territoires voisins…

La plupart des projets PIC reposent sur des consortiums de structures issues de cultures professionnelles diverses (animation socioculturelle, insertion professionnelle, organismes de formation, associations, structures locales ou au contraire nationales...). Travailler ensemble n’est pas simple. Plusieurs porteurs ont témoigné de l’organisation de séminaires pour apprendre à se connaitre et développer la confiance, ou de charte de fonctionnement.

 

Pour aller plus loin

 

 

Cariforef des Pays de la Loire, juin 2022