Le plan pour sauver l'emploi des jeunes



Tandis que 750 000 jeunes arrivent sur le marché du travail touchés de plein fouet par la crise économique générée par la Covid-19, le plan : #1jeune1solution proposé par l’État promet de ne laisser personne sur le bord de la route. Retour sur les mesures d’aides et d’accompagnement pour protéger l’avenir des jeunes.

   

Faciliter l’entrée dans la vie professionnelle, orienter et former 200 000 jeunes vers les secteurs et les métiers d’avenir, accompagner ceux qui sont éloignés de l’emploi en construisant 300 000 parcours d’insertion sur mesure, telles sont les 3 priorités de ce plan élaboré en concertation avec l’ensemble des partenaires sociaux, des entreprises et des territoires.

Faciliter l'entrée dans la vie professionnelle

Afin d’accélérer l’embauche des jeunes et inciter les entreprises qui hésitent à recruter tout de suite, l’État crée une compensation de charges de 4 000 € pour tout jeune recruté entre août 2020 et janvier 2021.

Pour inciter les entreprises à embaucher en apprentissage, l’État crée une aide de 5 000 € pour recruter un apprenti de moins de 18 ans ou de 8 000 € pour un apprenti à partir de 18 ans et pour les entreprises qui hésitent à recruter en contrat de professionnalisation, l'état crée une aide de 5 000 € pour recruter un alternant de moins de 18 ans ou de 8 000 € pour recruter un alternant à partir de 18 ans.

Ce sont 100 000 missions de service civique supplémentaires qui sont mises en place pour permettre à des jeunes de s’engager dans des associations.

Pour soutenir l’emploi associatif en direction des jeunes, l’État renforce les moyens du Fonds de coopération de la jeunesse et de l’éducation populaire (Fonjep). Il s’agit de créer 2 000 emplois Fonjep supplémentaires en appui des associations pour se développer et se consolider.

1 000 jeunes doivent être recrutés dans les TPE et PME sur des métiers centrés sur de la transformation écologique des modèles économiques et vers la transmission des savoirs du numérique. Il s’agit d’une prime de 4 000 € versée à l’entreprise qui accueille un jeune en Volontariat territorial en entreprise (VTE) "vert".

Le ministère de l’Éducation nationale de la jeunesse et des sports soutient déjà l’emploi sportif avec le financement de 5 000 emplois dans le monde associatif et renforce les moyens pour 2 500 jeunes orientés vers des emplois du monde du sport dans le cadre de l’action de l’Agence nationale du sport (ANS).

Orienter et former 200 000 jeunes vers les secteurs et les métiers d’avenir

Ces quelques 100 000 nouvelles formations qualifiantes ou pré-qualifiantes du Plan d’investissement dans les compétences sont proposées aux jeunes sans qualification ou en échec dans l’enseignement supérieur et sont concentrées sur des filières stratégiques et d'avenir :

  • les métiers de la transition écologique,
  • les métiers du numérique,
  • le secteur du soin et de la santé,
  • les secteurs prioritaires du Plan de relance, fortement impactés par la crise, qui doivent faire évoluer leurs besoins de compétences (tourisme, industrie, agriculture et agro alimentaire…).

16 000 formations sont développées dans le secteur du soin pour doubler les capacités de formation des aides-soignants, des infirmières et des auxiliaires de vie.

35 000 formations numériques sont envisagées pour les jeunes non-qualifiés en 2020 et 2021.

En effet, la crise de la Covid 19 a mis en lumière non seulement le manque d’équipement ou difficultés de connexion mais aussi des difficultés d’apprentissage et d’autonomie ainsi que des besoins d’encadrement et de soutien qui se révèlent handicapant pour certains publics. Pour acquérir les compétences du numérique, ce sont 35 000 formations proposées pour les jeunes non-qualifiés en 2020 et 2021.

De nombreux stagiaires de la formation professionnelle vivent dans la précarité, c’est pourquoi il a été décidé une revalorisation de la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle. Le nouveau système simplifié prévoit deux catégories de rémunération selon l’âge : 16-18 ans : 200 €/mois et 18-25 ans : 500 €/mois.

Pour permettre à 35 000 jeunes (16-18 ans) de se projeter dans l’avenir en découvrant des métiers, des parcours personnalisés pour les décrocheurs via le Plan d’investissement dans les compétences permettent à ces jeunes de se construire un projet professionnel et de se confronter à la réalité du monde du travail.

Dans le cadre des places de formation supplémentaires pour les lycéens et les étudiants, 26 500 places sont envisagées pour poursuivre des formations en études supérieures, en CAP et BTS à la rentrée 2020. Pour les élèves en grandes difficultés, un CAP en 3 ans est dorénavant possible en fin de première année. Il est prévu de renouveler l’ambition des Cordées de la réussite en fusionnant les dispositifs et en doublant le nombre de bénéficiaires.

Accompagner des jeunes éloignés de l'emploi en construisant 300 000 parcours d'insertion sur mesure

Il s’agit de 120 000 dispositifs supplémentaires d'insertion dans l'emploi : Parcours Emploi Compétences (PEC) et Contrat initiative emploi (CIE).

Le Parcours emploi compétences (PEC) propose aux jeunes une mise en situation professionnelle dans le secteur associatif ou public, un accompagnement et un accès facilité à la formation.

Le Contrat initiative emploi (CIE) permet aux employeurs du secteur marchand d’embaucher des jeunes dans le cadre du contrat unique d’insertion. L’Insertion par l’activité économique (IAE) concerne des personnes très éloignées de l’emploi, recrutées par l’une des près de 4 000 structures de l'insertion par l’activité économique.

Levier d'insertion efficace, la Garantie jeunes propose aux jeunes les plus vulnérables un accompagnement intensif combinant une expérience professionnelle, des conseils, des ateliers collectifs et le versement d’une allocation pendant 12 mois.

Le Parcours d’accompagnement contractualisé vers l’emploi et l’autonomie (Pacea) est un cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il cible tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus qui sont prêts à s’engager dans un parcours contractualisé d’accompagnement.

L’Accompagnement intensif jeunes (AIJ) mis en place au sein de Pôle emploi pour certains jeunes demandeurs d’emploi sera plus que doublé. Il se caractérise par des entretiens réguliers et des contacts fréquents avec un conseiller Pôle emploi exclusivement dédié à cette activité.

Les ministères chargés des sports et de la jeunesse ont créé le dispositif Sésame (Sésame vers l’emploi dans le sport et l'animation pour les métiers de l’encadrement) pour permettre à des jeunes de moins de 25 ans éloignés de l’emploi de décrocher un métier dans le champ du sport ou de l’animation. L’accompagnement Sésame représente un montant moyen d’aide de 2 000 € par jeune et par an. Ces crédits permettent de financer un parcours personnalisé pour chaque jeune lui permettant d’acquérir une qualification professionnelle.

Et parce qu’aucun jeune ne doit être empêché dans son parcours vers l’emploi pour des raisons financières, une grande majorité des dispositifs proposés par ce plan prévoit des revenus et des aides conditionnés à l’entrée dans un parcours d’insertion. L’objectif est de permettre à ces jeunes de disposer d’un revenu ou d’une aide financière durant le parcours d’accompagnement ou de formation.

 

Aller plus loin

 

 

Cariforef des Pays de la Loire, septembre 2020