L’Insee organise régulièrement des rencontres qui sont l’occasion d’échanger sur les attentes de ses partenaires et interlocuteurs. Le 2 mai dernier, l’institut a décidé de réunir ces mêmes acteurs autour de deux questions récurrentes : quels sont les besoins de main-d’œuvre des employeurs en Pays de la Loire ? Et comment les formations s’adaptent-elles à l’évolution de ces besoins ?
Pour illustrer ces questions, l’Insee a proposé un regard croisé avec plusieurs interventions, en l’occurrence celle de Pôle emploi et de l’Observatoire régional des compétences industrielles (Orci) sur les besoins de main-d’œuvre exprimés par les entreprises, celle du Rectorat de Nantes sur les chiffres clés de l’Académie et le processus de construction de la carte des formations et, enfin, une étude co-réalisée par l’Insee et le Cariforef des Pays de la Loire sur les mobilités professionnelles entre métiers.
Les premiers chiffres apportés par Pôle emploi et plus spécifiquement sur l’industrie par l’Orci montrent que les projets de recrutement restent élevés en région Pays de la Loire, signe d’une dynamique d’emploi encore soutenue. Dans le même temps, nombre d’employeurs ressentent des difficultés sur certains métiers où offre et demande peinent à se rencontrer.
Devant ce premier constat sur l’économie et les besoins en compétences des entreprises, quelle est la réponse apportée par l’appareil de formation ? Pour éclairer cette question, le Rectorat, après une présentation des chiffres clés de la formation initiale par voie scolaire et apprentissage de l’Académie, a montré la complexité du processus de co-construction de la carte des formations, qu’il s’agisse du nombre de facteurs à intégrer ou du temps nécessaire à son élaboration. Les changements législatifs en cours sur l’apprentissage ne devraient pas simplifier la donne avec une carte des formations de plus en plus orientée vers un système d’entrées et de sorties permanentes.
En effet pour s’adapter aux transformations toujours plus rapides de notre société et de notre économie, les actifs sont amenés à maintenir voire développer en permanence leurs compétences. C’est sur cette idée que l’Insee en partenariat avec le Cariforef des Pays de la Loire a travaillé sur une étude autour des mobilités professionnelles. Les questions sous-jacentes de ce travail exploratoire étaient de mesurer les passages d’un métier vers un autre métier et de voir s’il existait des compétences communes mobilisées dans ces changements de métier. Sans faire le tour de la question, on apprend que 1 salarié sur 6 change de métier, le plus souvent lorsqu’il est ouvrier qualifié ou non qualifié. Parallèlement, on constate également que les changements se déroulent assez fréquemment sur des métiers assez proches du métier de départ et que les reconversions, même si elles existent, restent modérées.
Autant de réponses que de questions lors de cette matinée au cœur de l’actualité Efop !
Cariforef des Pays de la Loire, mai 2019
