Le 4 octobre 2019, le groupe Synergie organisait la 4e édition de son forum dédié à l’emploi des femmes intitulé "Mix&métiers". La "conférence inspirante" d’un illusionniste a introduit cette journée en abordant la question de la communication notamment dans le contexte professionnel.
Qu’est-ce qu’un bon illusionniste si ce n’est quelqu’un qui peut amener, en confiance, l’attention de tout son auditoire dans une direction, tout en dissimulant son action ?
Prenant, de prime abord, les apparences déstabilisantes d’un vrai spectacle d’illusionnisme, la conférence s’est habilement muée en démonstration. Au travers de différentes mises en situation basées sur l’illusion, Régis Rossi s’est en effet consacré à prouver à quel point nos émotions conditionnent nos perceptions, nos prises de décision, notre communication et nos comportements.
En s’appuyant en effet sur l’exemple frappant de l’illusion, il s’est appliqué à décoder notre "cécité attentionnelle" qui réduit notre perception à "un angle de vue, au détriment de tous les autres".
Car notre perception de la réalité est altérée par notre passé, nos croyances, nos attentes, nos biais, les stéréotypes que l’on porte tous avec nous, sans le vouloir et sans nous en rendre compte.
Tout cela fabrique en chacun de nous, une interprétation propre et unique qui altère notre relation à l’autre.
Aussi s’agit-il d’adopter une écoute active et bienveillante, c'est-à-dire d’exclure toute idée préconçue, de laisser parler sans interrompre, de montrer, par le regard (contact visuel), le sourire, des signes d’intérêt.
L’objectif étant de générer une "communication engageante". Celle-ci se traduit dans plusieurs dimensions : verbale (susciter l’empathie et donner le sentiment de liberté qui renforce, contre toute attente, l’engagement), ou non verbale (le sourire enclenche une perception positive, génère une réciprocité induite).
Car, comme Régis Rossi le démontre en permettant à l’auditoire d’analyser, à postériori ses mises en situation, l’écoute active et la communication engageante sont les fondements de la confiance. Cette prise de risque choisie, cet engagement partagé, menant ensuite vers la coopération (dans son sens latin : "bâtir une œuvre commune").
Tout ce langage, en grande partie non verbal, constitue la partie cachée mais néanmoins déterminante de l’iceberg de la communication.
En avoir conscience, c’est déjà un peu l’intégrer. Et comme tous les lieux où se jouent les échanges interpersonnels, les situations professionnelles (coopération d’équipe, management, démarche d’insertion) constituent des contextes favorables à l’application de ces concepts.
Cariforef des Pays de la Loire, octobre 2019
Quelques références bibliographiques disponibles en ligne ou au centre de ressources
