Décoder l’économie sociale et solidaire



Dans le cadre du mois de l’ESS destiné au grand public, les Ecossolies organisaient le 15 novembre, une matinée de découverte de ce secteur aux contours méconnus.

    

Chaque année, en novembre, c’est le "mois de l’Économie sociale et solidaire (ESS)". Destiné à toute personne curieuse de ce secteur, il vise à accroître sa visibilité. Portes ouvertes, visites d’entreprises, conférences, forum ateliers… les propositions ne manquent pas pour cette initiative qui se prolonge, dans les Pays de la Loire jusqu’au 5 décembre 2019.

 
Un champ d’actions variées et dynamiques

Quel est le point commun entre une structure œuvrant dans l’aide à domicile (ADT 44), une entreprise de pompes funèbres (la Coopérative funéraire de Nantes) et une association qui propose des soins de médecines alternatives et complémentaires aux plus démunis (Alter soins 44) ?

C’est la question qui était posée, en substance, à la vingtaine de participants de cette matinée au Solilab, à Nantes .

En petits groupes de 4, ceux-ci étaient invités à explorer l’activité, les statuts, le modèle et l’environnement économique de l’une de ces structures et ensuite, de rendre compte de leurs découvertes à l’ensemble de l’assemblée.

Un bon moyen pour constater concrètement la variété du champ d’action de l’ESS, mais également son dynamisme.

Pour ces participants, porteurs de projets ou non, qui souhaitent s’orienter vers l’ESS, cet atelier constitue une première approche de l’environnement de l’économie sociale et solidaire.

 
Un secteur porteur d’emplois dans les Pays de la Loire

Ainsi, on constate que l’ESS est présente dans tous les secteurs : action sociale, activités financières et d’assurance, industrie et construction, arts et spectacles, sports et loisirs, enseignement, santé humaine…

Elle regroupe des associations, des coopératives, des mutuelles, des fondations, ou des sociétés commerciales.

Toutes répondent aux objectifs de l’ESS : un but poursuivi autre que le seul partage des bénéfices, une gouvernance démocratique, des bénéfices consacrés à maintenir ou développer l’activité de l’entreprise, des réserves non distribuables et, en cas de dissolution ou liquidation, une redistribution à une autre entreprise de l’ESS.

Selon la Chambre régionale de l’Économie sociale et solidaire (Cress) en 2018, l’ESS représentait 13,1 % de l’emploi total dans les Pays de la Loire (jusqu’à 15 % en Maine-et-Loire), soit plus de 165 000 salariés et un peu plus de 143 000 Équivalents temps plein (ETP).

 
Réflexion collective et dynamique vertueuse

Pour les Ecossolies, ce premier atelier "décodez l’ESS" permet de faire découvrir quelques-unes de ses 220 structures adhérentes, parmi lesquelles des entreprises, des coopératives, des micro-entreprises...

Ce réseau, œuvre sur la métropole nantaise. Il vise à "rendre visible et accessible, organiser les coopérations pour faciliter et amplifier ce que les acteurs et les actrices de l’économie sociale et solidaire réalisent au quotidien".

Cela se traduit par plusieurs actions : détecter les besoins sociaux peu ou pas satisfaits, concevoir ensemble des solutions innovantes, lancer et mettre en œuvre les projets et enfin faire connaître et valoriser l’ESS.

Et cela se concrétise par différents ateliers :  "Demain(s) mode(s) d’emploi(s)" pour identifier des activités innovantes à haut potentiel, "La fabrique à initiatives" pour  concevoir des solutions aux besoins non satisfaits ou encore "Popcorn", destiné aux porteurs de projets pour tester la viabilité de leurs idées.

Ils constituent un ensemble cohérent pour stimuler les initiatives et encourager les projets qui, passés par ces étapes, apparaîtront réalisables et pertinents au sein d’une économie globale dans laquelle l’ESS tient toute sa place.

 

En savoir plus

 

 

Cariforef des Pays de la Loire, novembre 2019

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